Bilharziose: 25% des Maliens sont touchés!

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L’infection est contractée par des activités agricoles, domestiques, ou récréatives comme la natation. L’Institut national de Recherche en Santé publique (INRSP) estime, aujourd’hui, qu’une personne sur quatre souffre de la bilharziose. Soit 25% de la population malienne.

La bilharziose ou la schistosomiase, plus connue au Mali sous le nom de «maladie à l’urine rouge», est une maladie chronique provoquée par des vers parasites. Dans l’organisme, les larves se développent et entrainent la maladie. Ces parasites vivent dans les vaisseaux sanguins, dans lesquels les femelles pondent leurs œufs. Certains des œufs sortent de l’organisme par les matières fécales ou l’urine pour contaminer encore des sujets sains. D’autres, piégés dans les tissus de l’organisme, sont à l’origine des lésions évolutives dans les organes.

En 2015, l’OMS a estimé, au moins, à 218 millions le nombre de personnes ayant besoin d’un traitement préventif contre la maladie. «Au Mali la lutte contre la bilharziose se repose sur le traitement de masse. Quand la prévalence dans une zone est élevée, c’est toute la zone qui est traitée. Aujourd’hui, le praziquantel est un médicament très efficace contre cette maladie», assure le Prof Mamadou Souncalo Traoré, directeur de l’INRSP qui a consacré sa carrière de chercheur à l’étude de la bilharziose.

Aux dires du Prof. Traoré, la bilharziose est apparue au Mali dans les années 1970, au pays Dogon, suite à un projet de construction de petits barrages par la Coopération allemande (GIZ). «Ça a commencé au pays dogon, puis ça s’est répandu un peu partout dans le pays, notamment dans les zones de Baguinéda, Sélingué et l’Office du Niger», affirme-t-il. Dans ces zones, explique le chercheur, le taux de prévalence est estimé à 80%. Les populations les plus à risque sont les scolaires. A Bamako, 50% de la population développe la maladie à cause surtout des bains de plage.

M. TOGOLA

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