Bréma Ely Dicko, un jeune chercheur malien en sociologie

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L’enfant peulh  qui  a tronqué son baton de berger à celui de la recherche notamment sur la relation interethnique est un jeune malien. Brema Ely Dicko, puisque c’est de lui qu’il s’agit, 32 ans,  est devenu le plus jeune chef du département de socio-anthropologie en 2014 sur la base d’un concours.  De la classe fondamentale jusqu’au lycée, il était parmi les plus brillants de la classe. 

Au lycée Fily Dabo Sissoko, son passage a été très remarqué où il a obtenu son baccalauréat en série sciences humaines en 2001. Très jeune, il enfourche le manteau de leader. Ainsi, à l’ex  faculté des lettres,  arts et sciences humaines (FLASH), il occupe dès  la première année de son cycle universitaire, le poste de responsable de la classe  devant une centaine d’étudiants en socio anthropologie.  Par son courage, Dicko depuis l’université se  particularise par son goût à la recherche.   En 2005, il décroche sa maitrise en anthropologie sur le thème «décentralisation et dynamique locales cas de la commune de Konobougou» une thèse soutenue en octobre 2006.  Un an plus tard, il s’envole pour la France où il soutient le thème «  commerçants maliens en région parisienne ». Cette publication lui ouvrit la porte de soutenir un thème   sur le « rapatrié malien de la cote d’ivoire ».  Son ascension est fulgurante. De septembre 2007 au septembre 2008, le jeune signe son retour en France pour  un Master 2 en recherche en sociologie et anthropologie de l’université Paris 7 Denis Diderot sur le Thème « Activités commerciales et réseaux commerciaux » le cas des Maliens de la région parisienne ».   Son goût à l’étude l’excite à poursuivre ses études.  En 2013  il soutient  sa  thèse de docteur sur le thème «  les ressources de la migration : les activités commerciales des Maliens en France et au Mali » . Un diplôme qu’il a obtenu  avec mention honorable.

Aujourd’hui, jeune docteur chercheur, Brema Ely Dicko est sollicité pour animer les conférences débats sur les sujets d’actualité en particulier sur la crise qui sévit au nord du Mali. La création d’un groupe armé lui a projeté sur la scène médiatique davantage. Pour le jeune chercheur, la naissance de ces groupes armés ne tire sa source que du malaise et de l’injustice sociale. « Je suis un chercheur, je dis ce que je pense, l’injustice et le malaise social peuvent expliquer le phénomène du repli ethnique » déclare –t-il sur les plateaux du studio Tamani lors d’un débat. Marié et père d’une fille, ce jeune partage son quotidien entre la classe et ses différents voyages d’études à l’extérieur.

Modibo FOFANA, Journaliste scientifique

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