Culture hors sol: une alternative pour Sirébara Fatoumata Diallo

Pour de nombreux Maliens, le maraîchage est une importante source de revenus. Cependant, le dérèglement climatique et l’accès difficile à la terre obligent certains à s’adapter. C’est le cas de Sirébara Fatoumata Diallo, initiatrice d’un centre de culture hors sol.

«L’accès à la terre n’est pas un frein à l’agriculture». C’est la conclusion à laquelle est arrivée Sirébara Fatoumata Diallo. En effet, à Bamako et environs, les aires de maraîchage deviennent de plus en plus rares. Cela, grâce à l’urbanisation galopante et à la pollution des terres  par des déchets industriels.

Pour se passer de la terre, Fatoumata Diallo confectionne des tables en bois. Des supports sur lesquels sont cultivées les plantes. D’une superficie d’un m², chacune des tables est emballée de plastique puis remplie de composts. On y plante des graines de salade, de tomate, de piment ou encore de racines de menthe. Avec un cycle d’arrosage régulier et l’exposition au soleil, les jeunes plants émergent de la terre au bout de quelques jours.

Aux dires de Foutamata Diallo, la culture hors sol à de nombreux avantages. La croissance des plantes est plus rapide et le besoin en eau inférieur à la normale. En plus, on ne craint pas les herbes sauvages ou encore les insectes. La culture hors sol se pratique sur une terrasse, sur un toit ou dans la cour de la maison. Et, elle s’étend sur toute l’année. «Avec un seul plateau, je récolte, pour chaque cycle, 330 kg de laitue, 18kg de tomate et 16 kg de chou», a indiqué l’agricultrice.

Aujourd’hui, Sirébara Fatoumata Diallo dirige un Centre multifonctionnel dans la Commune rurale de Kalabancoro. Dans ce centre, beaucoup de jeunes et de femmes bénéficient de la formation en culture hors sol. Ils sont, en moyenne, 60 maraîchers à y sortir chaque année.

 Aly Bocoum