Développement durable : Quatre parcs technologiques confiés à des agriculteurs maliens

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A la fin des journées paysannes organisées du 11 au 14 novembre 2021, par l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) dans le cadre du projet Africa Rising, des zones créées pour privilégier le développement des activités de recherche agricoles appelées parc technologique ont été définitivement remises aux agriculteurs de Bougouni et Koutiala.

Ils ont tout appris. Des meilleures pratiques de gestions de la fertilisation des sols aux méthodes de production de fourrage pour nourrir le bétail. Les agriculteurs des cercles de Bougouni et Koutiala, dans le sud du Mali, « ont eu accès à toutes les technologies en relation avec le développement durable » se réjouit Dr Fred Kizito, coordinateur régional du projet Africa RISING en Afrique de l’Ouest.

« Nous sommes devenus comme des ‘’chercheurs’’ depuis l’ouverture de cet espace dans notre village », paraphrase Bassiriba Samaké, 51 ans, agriculteur à Dieba, dans le cercle de Bougouni. Ce paysan a bénéficié d’une formation pour prévenir la dégradation de ses terres agricoles.

Mais c’est la fin des formations. Birhanu Zemadim, coordinateur national du projet de Recherche africaine sur l’intensification durable pour la prochaine génération (Africa RISING) au Mali a indiqué que « le temps est venu de laisser les agriculteurs mettre en pratique ce qu’ils ont appris. »

Aux dires de Birhanu Zemadim, « les agriculteurs ont réussi à reproduire, au cours des expérimentations, des technologies et pratiques agronomiques améliorées sur leurs terres et ont continué à les diffuser dans différentes agroécologies et zones géographiques. » Par conséquent, « ceux-ci peuvent mieux gérer cet héritage qu’on leur donne. »

En effet, dans ces parcs technologiques, on y trouve des variétés de sorgho à double usage (Soubatimi, Peke, Fadda, Tandiougoucoura…), des scénarios de gestion de la fertilité, des diguettes de contour avec arbres de croissance rapide, l’agroforesterie, les cultures fourragères pour animaux (Mucuna, niébé et brachiaria), etc.

Mission difficile pour les paysans

« C’est un défi majeur qui sera résolu », a rassuré Ousmane Dembele, responsable du programme Innovation et recherche appliquée de l’Association malienne d’éveil au développement durable (AMEDD), à qui la gestion des parcs a été confiée. Pour Ousmane Dembélé, « la préservation de cet héritage reposera sur l’unité de tous les agriculteurs. »

Cependant, l’unité seule ne suffirait pas ! Pour entretenir ces quatre parcs qui ont coûté 35 millions Fcfa, les agriculteurs doivent trouver un fond, chaque année pour le nettoyage, le désherbage et les pratiques agronomiques.

Mardochée BOLI

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