Élimination du paludisme dans le monde : Ce que proposent des chercheurs

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Il y a plus d’un an, un groupe de scientifiques du Lancet ont proposé entre autres, une augmentation d’environ 1200 milliards de Francs CFA sur les dépenses mondiales consacrées à la lutte contre le paludisme, pour éradiquer la maladie dans le monde. 

«Le paludisme peut être éradiqué d’ici 2050», rassurent les chercheurs de la revue Lancet dans un rapport publié en septembre 2019. Pour cela, ils ont émis des recommandations basées sur 14 piliers. 

Si aucun vaccin n’est encore disponible pour guérir le paludisme, l’équipe scientifique évoque l’idée de s’attaquer en priorité aux pays dans lesquels l’élimination du paludisme sera la plus difficile et où les efforts d’élimination finale seront concentrés ; En mettant en œuvre des programmes plus intelligents, plus agiles et axés sur les données.

Puis ajoutent-ils, en plus d’un investissement additionnel dans la recherche et la prévention, il faut positionner la surveillance et l’intervention comme stratégie centrale.

Financement improbable 

Cependant, le financement supplémentaire évoqué dans le rapport n’est pas un avis partagé par toute la communauté scientifique. 

Au cours d’un entretien accordé au confrère SciDev.net, James Tibenderana, directeur technique du Malaria Consortium, explique que les objectifs de financement présentés dans la stratégie sont « improbables ». Toutefois, souligne le chercheur, les dépenses élevées devraient être maintenues, même si le fardeau du paludisme se réduit.

« Même avec un financement interne accru, tel qu’un financement basé sur les impôts et une assurance maladie contributive, il resterait un écart important qui nécessitera une aide au développement accrue pour la santé », a-t-il déclaré.

Pour rappel, en 2018, 405.000 personnes sont mortes du paludisme dans le monde, et près de la moitié de la population mondiale était exposée au risque de contracter le paludisme. Les femmes enceintes et les enfants sont les plus touchés en Afrique.

A cet effet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lance un appel aux «pays et leurs partenaires de développement à faire du soutien à ces deux groupes particulièrement à risque une priorité.»

Mardochée BOLI

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