Fistule obstétricale : le Mali enregistre un taux de prise en charge satisfaisant

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Au Mali, le nombre de cas de la fistule obstétricale enregistré au niveau de la Direction Générale de la Santé, pour 2019, est moins élevé par rapport à l’année précédente. La fistule obstétricale est l’une des plus graves séquelles de l’accouchement à laquelle les femmes survivent généralement.

La fistule obstétricale est une communication acquise entre le vagin et les organes de voisinage. Elle survient lors d’un accouchement problématique long et difficile et se manifeste par une perte d’urines et parfois de matières fécales par le vagin. Cela engendre une souffrance physique, morale, psychologique et sociale qui, dans la plupart des cas,  peut être réparée par une intervention chirurgicale. Il existe plusieurs variétés anatomiques de fistule obstétricale notamment: la fistule vésico-vaginale, urétro-vaginale, utéro-vaginale, urétéro-vaginale et recto-vaginale.

Au Mali, indique Dr Ntji Keita, Point focal de la fistule à la Direction Générale de la Santé, 130 cas de fistules ont été enregistrés, en 2019 contre 317 cas en 2018. Tous les cas, selon Dr Keita, ont été pris en charge, avec un taux de réussite de 72%. Le spécialiste déplore le retard de consultation médicale par les femmes victimes de la maladie et la qualité de formation des agents de santé et les moyens nécessaires pour le traitement.

L’importance des consultations prénatales

La proportion de femmes ayant effectué 4 visites prénatales ou plus a augmenté de 30 % en 2001 à 43 % en 2018, révèle la dernière Enquête Démographique sur la Santé au Mali (EDSM 6). Aux dires des spécialistes, le nombre et le moment des consultations prénatales sont importants pour éviter les problèmes liés à la fistule obstétricale.

En 2009, le rapport sur la Stratégie nationale de Prévention et de prise en charge des Fistules Obstétricales au Mali, informe que plus de 90% des femmes victimes de fistules, n’ont pas fréquenté les centres de santé pour leurs consultations prénatales. Toutefois, il existe d’autres facteurs qui conduisent à cette maladie. Il s’agit, indique le même rapport des accouchements à domicile (plus de la moitié des femmes victimes de fistules ont accouché à domicile) et le mariage précoce.

**légende à la une: Une jeune maman et son bébé, dans un centre de santé de Bamako, au Mali, en 2013. © © Dominic Chavez/World Bank


Attention: La reprise de cet article, même partielle, sans l’autorisation écrite du JSTM est passible de poursuite judiciaire.


Mariam Aldiou

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