Fustration des chercheurs non hiérachisés: Quelles solutions apportées? voici les réactions

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« La non hiérarchisation des chercheurs contractuels évoluant dans les structures de recherche crée une certaine frustration en leur sein », Quelles solutions proposez-vous ?

Le schéma montre qu’il y aura toujours des contractuels dans les institutions de recherche. Ils arrivent stagiaires, ils exécutent après des petits contrats. Avec la familiarisation ils intègrent des projets sous contrat. Le jour où les projets finissent, avec des structures sans moyen financier le contractuel est abandonné à son compte. Oh, Quelle frustration ?

Pour solutionner ce problème, des expressions fortes, des témoignages et recommandations ont été énoncés par nos différents chercheurs, que nous vous invitons à lire. Toutes les propositions enregistrées dans cette rubrique « la parole est à vous », n’ont qu’un seul objectif : Promouvoir le scientifique malien.

 

REACTIONS RECENSEES


 

Dr Amadou BA 

Votre question est si pertinente qu’elle mérite au prime  bord une réponse des autorités en charge de la question comme la DGESRS, et le CNRST. Les critères en applications ne sont pas ceux qui sont promis du Gouvernement pour le SNESUP SVP!

J’ai dit et j’ai décrié une rencontre fortuite entre certains agents pour la révision des règlements intérieurs des CTS au niveau de la base. Ces relectures sans la présence des représentants des travailleurs est en partie une des plaies de votre interrogation!

Je demeure certains qu’avec une relecture bien partagée, plusieurs mesquineries mises dans les documents ne seraient pas présentes. Il n’est jamais tard pour bien faire donc allons au combat du toilettage des textes afin que les injustices soient minimales dans nos rangs.

J’en invite à l’engagement de chacun et de tous, car notre ECOLE est celle de notre VIE, qu’aucune autre personne à la vie achevée ne pourra nous léguer en héritage SVP!

Le SNESUP a été présent lors de la relecture du règlement intérieur national de la CNELA dans les locaux de l’USSGB, il y a de cela plus de trois (3) ans avec la ferme résolution que les révisions soient faites à la base en concertations mutuelles, mais hélas, des enseignants se sont invités pour faire du copier-coller d’autres réalités à appliquer au Mali!

Le SNESUP dit NON et nous comptons sur vous pour décrier les insuffisances et les injustices mises dans nos textes des carrières SVP!

Syndicalement à vous!

 

Dr Doubangolo COULIBALY

La solution est toute simple. Il revient à l’état de les intégrer à la fonction publique pour pouvoir les postes vacants dans la recherche.

La recherche les recrute sur fonds de projets et fin de cycle de projet toutes ressources qualifiées compétentes sont mis au chômage. Les chercheurs sans ressources financières voient désemparèrent couler la crème de leurs labo et perdent ainsi au fils des années leur renommée et par conséquent du pays…………..

Cordialement

 

Dr Mamoutou KOURESSY

D’abord je vous remercie de cette initiative. Je suis Dr Mamoutou
KOURESSY Maître de recherche à l’IER. Je  fais partie des chercheurs qui ont été victimes de cette situation de contractuelle à l’IER pendant  17 ans (1991-2008) où j’ai été intégré à la fonction publique grâce à l’Initiative personnelle de l’ex Directeur Général de l’IER, Dr Bino TEME qui, contre vent et marée a réussi à convaincre l’ex Premier Ministre, Dr Modibo SIDIBE. Qu’ils en soient remerciés et que le Grand Dieu les protège.
Je crois la situation de contractuelle n’est pas un critère scientifique d’évaluation d’un chercheur. Les critères d’évaluations doivent être basés sur les publications dans les revues scientifiques et le niveau de diplôme associé aux fiches techniques. Maintenant une fois que le candidat contractuel passe à un corps à la suite de son évaluation c’est l’employeur qui doit mettre en application l’accompagnement économique conformément aux avantages liés au corps.
Je propose que le SNESUP demande à l’Etat, l’acceptation de la Hiérarchisation du personnel contractuel pour deux raisons :

  • Cela constituera une source de motivation pour les contractuels bien formés à rester auprès des chercheurs seniors nécessaire pour acquérir plus d’expériences professionnelles avant le départ à la retraite de ce dernier.
  • permettra d’assurer la relève du personnel  chercheur vieillissant ce qui, assurera la continué de la qualité scientifiques des activités de recherche indispensable au développement socioéconomiques de nos Etats.

Enfin je termine pour dénoncer cette approche de singulariser les contractuelles comme étant tombés du ciel. Ces genres de considérations  sont dépassés et très médiocres alors que la recherche est du domaine de l’excellence. Cette vision  est doublement négative et frustrant pour les jeunes dont leur seul tort est d’être né en retard. On dirait que les contractuels chercheurs sont des citoyens de second degré. Ceux qui proposent ces critères doivent comprendre que cette situation est née du Programme d’Ajustement Structurelle obligeant nos Etats à ouvrir le concours d’intégration à la Fonction Publique en 1984. Donc pendants 34 ans le personnelle fonctionnaire ne se renouvelle pas et les vieux profitent de cette situation pour se rendre indispensable.

Au contraire ils doivent être sensibles et comprendre qu’ils ont leurs enfants qui sont là, à la porte.

Ils ne comprennent pas qu’ils doivent profiter en se reposant pendant le petit temps de retraite qui reste pour leur vie au lieu de continuer à occuper les bureaux étant à la retraite encourager par un gouvernement qui ne voie pas n’entend pas et ne dit rien malgré leur slogan : l’emploi des jeunes.

En conclusion les cimetières sont pleins d’indispensables.

Merci et du courage!

 

Moussa CAMARA, Chercheur Hydraulicien

Ce sujet n’a jamais été abordé dans l’esprit de réalisme et de vérité. Les contractuels en un moment donné ne pensaient pas à la hiérarchisation. C’est aujourd’hui, avec le financement difficile de la recherche et au regard des avantages accordés au statut de chercheur qui ne sont d’ailleurs pas extraordinaires en comparaison avec ceux des homologues de la sous-région, qu’il y a une convoitise. Maintenant les structures de recherche n’ont pas de fonds pour les supporter et leur situation devient précaire.

Les contractuels ont toujours attendu d’intégrer la fonction publique sans se soumettre au concours d’intégration. Nombre d’entre – eux pouvaient le faire au début de leur carrière mais cela signifiait abandonné les salaires relativement élevés.

Les lois de la fonction publique sont là, la force des institutions ce n’est pas de les violer ou les contourner plutôt de s’adapter.

L’erreur a été de montrer que c’est possible car une vague a intégré ;

Le schéma qui est là, montre qu’il y aura toujours des contractuels dans les institutions de recherche.

Ils arrivent stagiaires, ils exécutent après des petits contrats. Avec la familiarisation ils intègrent des projets sous contrat. Certains projets durent des années et pendant tout ce temps le contractuel se plait et le temps fait son travail.

Le jour où les projets finissent, avec des structures sans moyen financier le contractuel devient un bon militant des syndicats.

Les premiers responsables des institutions de recherche et les seniors de la recherche ont légué un héritage difficile à gérer.

  • Les responsables pour leur manque d’idée et d’esprit de gestionnaire ;
  • Les seniors pour avoir exploité et profité des contractuels sous l’effort et la soumission desquels ils ont bâti et construit leur avancement (leur carrière).

Hiérarchiser les contractuels : Que les gens apportent des arguments que ça existe ailleurs et que ça marche. Les faux commentaires et le faux débat  ne créent que de la frustration.
Évitons surtout de comparer contractuel et fonctionnaire.

 

Konimba Bengaly

Que l’on soit contractuel ou pas, le chercheur doit être hiérarchisé. La non hiérarchisation peut être due au manque de publications scientifiques. Comme ces chercheurs relèvent de structures de recherche, il serait bon que lesdites structures les fassent faire des recherches afin de faire des publications. S’ils ont le nombre de publications requis, je ne vois pas comment ils ne peuvent pas être hiérarchisés, surtout qu’ils pourront exploiter la voie du CAMES qui sera plus tard incontournable!

 

Pr Abdoulaye DABO, DG du CNRST

Le thème que vous abordez ici me paraît très important autant que sensible et mériterait qu’on ne s’y aventure pas trop sans en avoir assez d’éléments pour intervenir. Ceux qui en ont été victimes peuvent bien en parler, mais qu’ils le fassent en donnant franchement les raisons pour lesquelles ce droit comme ils le disent leur a été refusé afin de mieux informer le public.

Vous serez d’accord avec moi que les avis exprimés ici reflètent largement, malgré leur diversité, le point de vue d’une frange importante de ceux qui sont concernés par la recherche et par ricochet le devenir des acteurs qui y sont impliqués.

Je suis parfaitement d’accord qu’un chercheur au sens large du terme comme tout autre travailleur a besoin de progresser, qu’un plan de carrière soit conçu pour lui pour sa hiérarchisation (promotion) à travers les grades prévus pour cela (Attaché, Chargé, Maître et Directeur de recherche) dès lors qu’il remplit les conditions requises, que cette hiérarchisation se fasse ou non dans la perspective d’en tirer un profit pécuniaire ou non. Toutefois, si cette progression est un droit pour tout chercheur, Il faut aussi reconnaitre que celle-ci ne saura se faire sans règle bien définie. En la matière, il est évident que toute hiérarchisation autorisée par le Gouvernement du Mali occasionne une prise en charge des indemnités afférentes. Cela explique d’ailleurs la réticence des chefs de service à autoriser leur personnel à se faire hiérarchiser eu égard à la prise en charge qu’occasionne une telle promotion. C’est pour garantir la prise en charge des chercheurs contractuels par leurs employeurs (car la question ne se pose pas avec les fonctionnaires) que les critères de hiérarchisation d’alors comportaient le critère suivant « Engagement du service employeur pour la prise en charge des avantages liés à la nomination du candidat». Mais étant donné qu’aucun responsable de service privé ou public en dehors du Gouvernement ne veut s’engager sur le terrain de la prise en charge des avantages de son personnel hiérarchisé, alors, nous avons purement et simplement retiré des critères ce dernier point. Autrement, l’exigence d’une telle pièce dans les dossiers d’un fonctionnaire dont la prise en charge des avantages est automatique n’a aucun sens.

Maintenant je vais terminer par dire que si le Gouvernement ne veut pas hiérarchiser les contractuels, c’est pour des raisons précises que je ne saurais donner ici. Toutefois, sans faire l’avocat du diable, toute hiérarchisation conduisant à des avantages que le Gouvernement ne saurait garantir pour le contractuel, alors, je ne vois pas comment il pourrait s’engager sur un tel terrain. A mon avis comme certains intervenants l’avaient dit, les véritables utilisateurs des contractuels (responsables d’unités de recherche) devraient garantir une telle prise en charge et permettre de créer les conditions de la hiérarchisation des contractuels. En cela, pourquoi le contractuel n’exigerait-il pas du responsable de l’unité de recherche employeur, dès son recrutement, à signer une convention dans laquelle est prise en compte du volet « hiérarchisation » au cas où il répondrait aux critères. Mais tout cela devra en outre se faire en collaboration avec le Gouvernement. Mais si au contraire les contractuels aimeraient se faire hiérarchiser pour des questions de prestige sans autre contrepartie, alors des discussions pourraient s’engager avec qui de droit afin de signer des documents dans ce sens.

Merci

 

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