Hivernage au Mali: des quantités de pluies jamais enregistrées depuis 1990 font planer la menace des criquets pèlerins

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Démarré en Mai 2020, l’hivernage sera dans l’ensemble humide avec une fin tardive (Octobre). L’Agence Nationale de la Météorologie a fait le point de l’hivernage 2020 au Journal Scientifique et Technique du Mali.

« Un démarrage inhabituel de l’hivernage 2020 mais aussi, une fin anormale », résume Djibril Arbocana, le Directeur général de l’Agence national de la météorologie (Mali Météo). Selon les localités les mois d’Août et de Septembre seront les plus pluvieux. Exceptée la région de Sikasso, les localités du pays enregistreront une addition supérieure à la normale sur 30 années en arrière. « Cette année, les quantités de pluies sont supérieur à celles de 2019, toutefois, des périodes sèches seront observées », informe Djibril Arbocana Maïga.

Selon des données que JSTM a recueillie auprès de l’agence, la saison hivernale a débuté de façon précoce et elle sera aussi marquée par une fin tardive anormale.  Des quantités de pluies excédentaires au cumul moyen de la période 1981-2010 sont attendues au cours de Juillet-Aout à Septembre 2020 dans les localités de Kayes, de Nioro du Sahel, Koulikoro, Dioïla, Sikasso, Ségou, Mopti et le sud des régions de Tombouctou, Gao et Ménaka. Par contre, Kidal, Taoudéni, Tombouctou, Gao, et Ménaka enregistreront des cumuls pluviométriques moyens.

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Risques d’inondation et d’insécurité alimentaire

Interrogée par JSTM, Diabaté Fatoumata, prévisionniste à Mali météo a expliqué que le mois d’août, à défaut le mois de septembre, sera le mois le plus pluvieux avec un cumul pluviométrique supérieur ou égal à 944 mm de pluie, à la station météorologique de Bamako-ville et 928 mm à la station de Bamako-Sénou.

Face à cette situation d’abondance de pluies et d’humidité il existe, selon Mali Météo, une forte probabilité «d’incursion d’essaims de criquets pèlerins». Des criquets qui sévissent en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique. Cette incursion est favorisée par un démarrage précoce de la saison des pluies dans la bande sahélienne. Les conséquences de cette invasion acridienne « conjuguée à la situation liée à la pandémie de la COVID-19 », pourraient, selon Mali-Météo aggraver le risque d’insécurité alimentaire. 

Abdoulaye Konimba KONATE

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