Hydrocèle: 165 malades opérés dans les districts sanitaires de Bougouni et de Kolondiéba

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Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a organisé des camps de chirurgie pour la prise en charge des cas d’hydrocèle. En partenariat avec l’Organisation Ouest africaine de la Santé (OOAS) et la Banque mondiale. La cérémonie officielle de lancement des opérations a lieu, ce jeudi matin, au CSRF de Bougouni.

L’hydrocèle est une forme de filariose lymphatique (éléphantiasis). La pathologie se manifeste par l’accumulation de liquide séreux autour des testicules. Traditionnellement l’hydrocèle est considérée comme la maladie du batteur de tam-tam ou du fabricant de mortier ou encore le résultat d’un mauvais sort jeté par une épouse jalouse ou un prétendant. Pourtant, les recherches ont prouvé que la filariose lymphatique est due aux piqûres de moustiques femelles. Une maladie qui,  selon le chef du village de Bougouni «met fin à ton humanité sans mettre fin à tes jours».

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Au dire de Issa Coulibaly, représentant du ministre Samba Sow à Bougouni, environ 2000 cas d’hydrocèle ont été recensés depuis 2010 dans notre pays. 855 cas ont été opérés avec succès de 2014 à 2017 dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou. Aujourd’hui, assure-t-il, le nombre de cas d’hydrocèle restant à opérer est de 1145. Selon Coulibaly, la région de Sikasso a été choisie en raison de son taux de prévalence, le plus élevé au Mali. Le lancement de deux camps de chirurgie à Bougouni et à Kolondiéba, du 06 au 13 novembre, permettra d’opérer, au moins, 165 cas pour un coût total de 82 millions FCFA financés par l’OOAS.

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Les conséquences socioéconomiques de la filariose lymphatique sont nombreuses. Elles passent par la stigmatisation, la baisse ou la perte totale de la productivité et du coût élevé du traitement. Selon Dr Xavier Crespin, Directeur général de l’Organisation Ouest africaine de la Santé, « la maladie rend les personnes affectées improductives et incapables et de contribuer au progrès économique national et individuel ». Ainsi, ajoute-t-il, la lutte contre la filariose lymphatique doit être considérée comme un pivot pour les efforts de lutte contre la pauvreté.

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L’AOOS, selon son directeur général, travaille pour le développement d’une médecine de proximité dans les trois pays du projet Paludisme et Maladies Tropicales Négligées. Il s’agit, a-t-il, expliqué de rapprocher les meilleurs équipements des malades. Aussi, Dr Crespin a mis l’accent sur la nécessité de pratiquer ces opérations dans les villes de l’intérieur. Cela permet, a-t-il conclut, de former le personnel local et de désengorger les hôpitaux de la capitale.

Mamadou TOGOLA

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