Identification des résultats de recherche au Mali: le CEMAPI enclenche le processus

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Le Centre Malien de Promotion de la Propriété Industrielle (CEMAPI) a organisé, ce mardi 29 janvier, à Bamako, un «séminaire sur l’identification des résultats de recherche brevetables». L’ouverture de la journée de rencontre était présidée par le ministre du Développement Industriel et de la Promotion des Investissements, accompagné par son homologue de l’Innovation et de la Recherche Scientifique.

«Le développement d’un pays requiert une forte capacité de recherche scientifique, d’invention et d’innovation technologique», a indiqué Moulaye Ahmed Boubacar, ministre du Développement Industriel, au lancement du séminaire. Cela, ajoute-t-il, doit se passer dans un environnement juridique favorable à la protection de la créativité et des investissements. Aussi, assure le ministre, le droit de la propriété industrielle est un élément essentiel de cet environnement.

Au Mali pourtant, regrette le ministre Moulaye Ahmed Boubacar, bien que des efforts d’information et de sensibilisation sur la propriété industrielle soient fournis par le CEMAPI, le monde de la propriété intellectuelle reste encore éloigné de celui de la recherche scientifique, lui-même éloigné du monde de l’entreprise. Alors, qu’il s’agit de trois piliers du développement industriel qui sont complémentaires.

Afin de permettre aux résultats de recherche d’impulser le développement industriel au Mali, le ministre Moulaye Ahmed Boubacar a lancé  un «vibrant appel» aux instituts, centres et laboratoires de recherche scientifique, afin d’intégrer la propriété industrielle dès la conception de leurs projets de recherche et dans la négociation de conventions de financement de la recherche, « en vue de valoriser au mieux les résultats de leurs recherches ».

La suite logique du FCRIT…

Pr Abdoulaye Dabo, directeur général du Centre national de la Recherche scientifique et technologique (CNRST) salue l’enclenchement du processus de brevetabilité des résultats de recherches par le CEMAPI. Longtemps, affirme-t-il, les recherches ont été menées par les scientifiques maliens mais les résultats ont été publiés dans les revues internationales pour servir l’avancement en grade des universitaires. Parfois, les populations s’interrogent sur ce que font les chercheurs maliens. Désormais, leurs résultats de recherche seront protégés et pourront être utilisées dans l’industrialisation du Mali.

Président de l’Association Malienne pour la Promotion de la Recherche, de l’Invention, et de l’Innovation Technologique (AMPRIT), Bakary Sacko se réjouit aussi de l’initiative. Selon lui, l’on s’est renduit compte que: publier les résultats de recherche sans les protéger au préalable c’est tuer la nouveauté de produire qui un des critères de brevetabilité. Le brevet, assure-t-il, protège le chercheur et attire les investisseurs. Cependant, explique le président de l’AMPRIT, l’un des freins à la brevetabilité est l’utilisation par les chercheurs des fonds publics notamment le Fonds Compétitif pour la Recherche et l’Innovation Technologique (FCRIT). L’utilisation des fonds publics, indique-t-il, confèrent aux résultats de recherche le caractère de propriété publique. Il s’agit donc d’encadrer cela, conformément à l’Accord de Bangui.

Le séminaire sur l’identification des résultats de recherche brevetables a permis de mieux informer et sensibiliser les participants sur l’importance de la brevetabilité des résultats de recherche, les conditions de brevetabilité ainsi que  les procédures de demande de brevet. Il était aussi l’occasion de passer au peigne fin  le potentiel de résultats de recherche au Mali qui pourront être valorisés par le système des brevets.

Mamadou togola

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