L’aspirine, un remède efficace pour faire repousser les plantes

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Des scientifiques australiens ont récemment démontré qu’en utilisant de l’aspirine sur les plantes, cela pourrait améliorer efficacement leur croissance. 

L’aspirine encore appelée acide acétylsalicylique a désormais une autre fonction que celle de lutter contre les douleurs. Elle aide désormais dans la restauration de la flore. C’est ce qui ressort d’une étude publiée le 9 juin dernier, dans la revue scientifique PLOS One

En effet, l’utilisation de l’aspirine sur les plantes semble être bénéfique, mais la question est, pourquoi? Apparemment, les plantes produisent seules de petites quantités d’acide salicylique lorsqu’elles sont stressées. Cette petite quantité aide les plantes à riposter lorsqu’elles subissent des attaques d’insectes, qu’elles sont sèches, sous-alimentées ou même qu’elles ont un problème de maladie. Le composant aide à stimuler le système immunitaire de la plante, tout comme il le fait pour nous.

De précédentes études avaient déjà prouvé que l’aspirine peut être utilisée dans l’agriculture en augmentant la résistance au stress chez les tomates.  Cependant, selon Simone Pedrini, l’un des chercheurs de l’étude publiée dans PLOS One, «l’effet de l’aspirine sur les espèces indigènes était encore inconnu.»

Et son équipe vient de lever le voile sur l’impact de ce composé chimique sur la croissance des plantes. Pour atteindre ce résultat, les chercheurs ont enrobé les semences de trois types de plantes originaires d’Australie (Austrostipa scabra, Microlaena stipoides et Rytidosperma geniculatum) avec de faibles concentrations de l’aspirine. Au cours des expériences dans un champ, ils ont constaté que ces graines avaient un taux de survie et une croissance trois fois plus élevée que le groupe témoin. 

Les chercheurs vont maintenant étendre leurs recherches chez d’autres espèces de plantes sauvages afin d’améliorer leur résistance à la sécheresse et aux températures extrêmes. Deux phénomènes qui menacent, en plus des activités de l’homme et de l’utilisation des pesticides, la flore malienne. 

Sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature,  deux espèces ligneuses au Mali sont classées comme étant en voie d’extinction: Vepris heterophylla ou Kinkéliba de Kita utilisé dans le traitement du paludisme et Pteleopsis habeensis. 

Alors, espérons que les résultats des chercheurs australiens puissent être utiles à faire repousser en grande quantité ces plantes en danger au Mali.  

Yacouba Sangaré | JSTM.ORG

Cet article a été édité et approuvé pour publication par Mardochée BOLI, Éditeur en chef du Journal Scientifique et Technique du Mali

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