Le Mali pourrait concevoir des vaccins contre des maladies graves

Afin de permettre au Mali de produire ses propres vaccins contre différentes sortes de pathologies, le Centre de recherche et de formation sur le paludisme MRTC-Parasito a formé, en avril 2022, une vingtaine de doctorants maliens et étrangers à la biologie structurale.

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Au Mali, il est désormais possible d’étudier les molécules de toutes sortes de maladie pour concevoir des médicaments ou vaccins. Et cela grâce à la maîtrise de la biologie structurale, une science qui cherche à comprendre comment fonctionne les molécules qui font l’être vivant et celles interagissant avec lui.

Pour le Pr Abdoulaye Djimdé, Directeur du MRTC-Parasito , « Ces vingt doctorants sont une armée d’élite en biomédecine que le pays a formé ». Car, « ces jeunes chercheurs, poursuit Abdoulaye Djimdé, pourront dorénavant faire face, en un temps reccord, au décryptage de tout type de virus sur le territoire malien en utilisant les outils de la biologie structurale ».

En effet, « l’importance de la biologie structurale n’est plus à démontré. Pour preuve, dans le monde, 79 prix Nobel ont été décernés à des scientifiques pour leurs travaux ayant un lien direct ou indirect avec la biologie structurale », a souligné Dr Daouda Traoré, biologiste structurale et chercheur à l’Institut Laue Langevin en France. Il est Co-fondateur de l’ONG BioStruct-Africa, structure qui a formé, à Bamako, en partenariat avec le MRTC-Parasito, 20 jeunes chercheurs issus des universités du Mali, du Cameroun et du Ghana.

« Je ne promets pas que les participants à cette formation deviendront prix Nobels à leur tour, mais je leur garantie que nous leur fourniront les bases nécessaires pour se lancer dans des aventures scientifiques liées à l’exploration des mécanismes du vivant à l’échelles atomique » a soutenu Dr Daouda Traoré, formateur en biologie structurale.

« Notre pays aura ses propres experts en décryptage de tous types de virus. Ceux-là vont nous permettre dans l’avenir, avec l’appui d’autres chercheurs, de produire nos propres vaccins », a précisé à JSTM, Pr Ouaténi Diallo, recteur de l’Université des sciences des techniques et des technologies de Bamako (USTTB).

Ouaténi Diallo a promis d’apporter « tout le soutien de l’USTTB à cette équipe pour réussir leur mission au Mali. »

Toutefois, Daouda Traoré appelle les autorités maliennes à investir dans les infrastructures de pointe indispensable pour la pérennité des recherches, notamment l’achat d’un Synchrotron (un accélérateur de particule).

Mardochée BOLI

1 commentaire
  1. BA Mamadou dit

    Excellente initiative que nous saluons avec espoir.
    La recherche scientifique de base est de loin en déphasage avec la recherche de pointe.
    Il faut absolument combler ce fossé pour ne pas se masturber en matière de rêves des résultats.
    Quelles sont les bases et où critères de recrutement des biologistes ?
    Quels sont les plans de carrière prévus pour ces jeunes et surtout le lien avec l’USTTB pour la production ?
    Nous avons un sous emplois de nos jeunes et agents dans les activités de notre gestion actuelle.
    Meilleures salutations !

    Dr BA

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