Les effets des changements climatiques au Mali

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Les changements climatiques sont néfastes sur l’activité humaine et la survie de l’humanité. Au Mali, ils présentent de nombreuses conséquences. 

Selon le Dr. Birama Diarra, un des négociateurs de la Cop21 et Cop22 pour le Mali et agent à Mali Météo, le Mali est un puits c’est-à-dire qu’il absorbe plus de Gaz à effet de serre qu’il n’émette. Il n’émet, souligne Dr. Diarra, que 0,06% des émissions mondiales. 

Les changements climatiques entraînent des conséquences fâcheuses au Mali.  « Au cours des 30 dernières années, la température au Mali a augmenté de 0,7°C. La pluviométrie a diminué en moyenne de 6 à 36% entraînant des isohyètes de 200 km vers le sud », précise Dr. Diarra. Selon lui, si rien n’est fait pour réduire l’émission de gaz à effet de serre d’ici à 2050, la température risque d’atteindre 2°C. La pluviométrie, quant à elle, va diminuer de 10 à 15%.

Ces chiffres ont été donnés, mardi 25 octobre 2016 en faveur de la journée d’information qui a réuni une trentaine de journalistes maliens en prélude à la Conférence des parties sur le climat (Cop22) à Marrakech (Maroc) prévue entre les 7 et 18 novembre 2016.

Les signes des changements climatiques se font sentir au Mali. Au cours des cinquante dernières, souligne Dr. Birama Diarra, il y a eu une augmentation constante, plus fréquente et intense des vagues de chaleurs provoquant la disparition de certaines espèces végétales et animales. « Des intensités élevées des précipitations ont conduit à des inondations. En 2007, nous avons enregistré 200 mm en un seul jour. En août 2013, les inondations ont entraîné d’énormes pertes à Bamako notamment à Banconi », rappelle-t-il.

A cela s’ajouent la sécheresse et les vents violents en début de saison, le démarrage et la fin difficile de la saison des pluies, la diminution de la saison et de la production agricole, la migration humaine et animale, l’insécurité alimentaire, la désertification, l’érosion éolienne et hydrique des sols, le problème de santé humaine et animale et l’avancée du désert. « Chaque année, confie Dr. Birama Diarra, le désert avance vers le sud de 7km. »

Les changements climatiques ensablent les cours d’eau, assèchent les points d’eau et dégradent la qualité des eaux. Selon Dr. Birama Diarra, plus de 30% de pertes de la surface du fleuve Niger sont constatés par an.

Sékouba Konaré, journaliste scientifique

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