Les laits produits à Bamako contaminés par des bactéries nuisibles à l’homme

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Une étude scientifique menée par quatre chercheurs maliens a montré que les laits crus produit dans les six communes du district de Bamako étaient de qualité peu appréciable.

 « Les laits crus produits dans le district de Bamako doivent subir un traitement thermique adéquat avant toute consommation », conseille Dr Fassé Samaké, dans son étude intitulée « qualité microbiologique du lait cru local produit à Bamako. »

Si une telle pratique est conseillée, une question légitime se pose donc : pourquoi faut-il faire subir au lait un tel procédé ? Eh bien, aux dires du Dr Fassé Samaké et son équipe, « les laits crus de Bamako contiennent des bactéries, à savoir, des coliformes, des staphylocoques et des salmonelles. »

Les coliformes sont en effet, des bactéries d’origine fécale et environnementale parmi lesquelles figure l’Escherichia-coli (E-coli). Une bactérie responsable de 86% des infections urinaires à Bamako. Selon une étude du Dr Seydou Sy publiée en juillet 2020 dans la revue du CAMES, les femmes sont les plus touchées par ces infections au Mali.

Les staphylocoques sont quant à eux, impliqués dans des pathologies variées de degrés de gravité divers. Elles sont les premiers agents responsables des infections contractées au cours d’un séjour dans un établissement de santé. Ces infections qui touchent environs 7% de la population malienne sont généralement connues sous le nom d’infections nosocomiales.

Les salmonelles sont aussi le plus souvent responsable des gastro-entérites, des fièvres typhoïdes et paratyphoïdes.

Cependant, indique le microbiologiste Fassé Samaké, « les salmonelles ont été retrouvées uniquement dans les échantillons de lait cru prélevés dans les communes V et VI du district de Bamako. »

A en croire les chercheurs, le secteur de la laiterie demande plus de spécialistes et plus de surveillance en raison de la complexité du lait. Mais le constat au Mali est que les acteurs impliqués dans la production de lait, sont majoritairement les Peuls, qui n’ont pas fait des études vétérinaires et n’ont pas une grande notion sur l’hygiène et la sécurité des aliments, notamment du lait.

Il faut de ce fait, expliquent les chercheurs, adopter des mesures pour atténuer ce problème, telles que la mise en œuvre de bonnes pratiques tout au long de la chaîne de production de lait.

Yacouba Sangaré | JSTM.ORG

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