Les NTIC: Quelle place au Mali? (contribution)

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Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la communication comme la télévision, le téléphone, les médias sociaux ont certes une importance capitale mais il faut également reconnaître qu’elles sont souvent néfastes pour le  développement du Mali.

Elles nous font participer à la mondialisation en interconnectant tout le monde de sorte que l’information, l’Éducation deviennent internationales. Des cours s’organisent en ligne auxquels tout le monde peut prendre part tout en entrant en contact avec d’autres hommes, d’autres continents. Les réseaux  sociaux sont devenus aujourd’hui des lieux de rencontre bénéfiques. Les émigrants les utilisent tout au long de leur trajet en vue de communiquer avec leur proche mais aussi en vue de se guider en cours de route. En outre de ceux-ci, reconnaissons de même que leur bon usage peut contribuer au progrès de l’éducation. Elles nous connectent au monde.

Que peut-on reprocher aux Nouvelles  Technologies de l’information et de la communication ?

Elles sont en grande partie responsables de la baisse du niveau des élèves. Les enfants prennent plus de temps sur les réseaux sociaux à travers des téléphones androïdes connectés.  Ils regardent toutes sortes d’images ou de vidéos sur les antennes télévisées et dans les téléphones. Celles-ci créent en eux l’envi de la tentation. C’est ce qui  explique le nombre de grossesses prématurées chez maintes jeunes filles. Outre ces aspects, reconnaissons aussi que ces technologies contribuent beaucoup à la croissance de la violence et surtout du terrorisme dans le monde dans la mesure où des recrutements terroristes se font en grande partie via les réseaux sociaux. La plupart, pour ne pas dire, tous les maux de ce monde  sont les conséquences néfastes de l’usage de ces technologies. Ces technologies travaillent sur la sensibilité des enfants à travers des programmes sur la sexualité, la violence, le sensationnel. Quant aux concepteurs de ces programmes ou médias, Gilbert SIMONDON nous livre leurs intentions cachées en ces termes : « Le désir de puissance consacre la machine comme moyen de suprématie, et fait d’elle le philtre moderne. L’homme qui veut dominer ses semblables suscite la machine androïde. Il abdique alors devant elle et lui délègue son humanité. Il cherche à construire la machine à penser, rêvant de pouvoir construire la machine à vouloir, la machine à vivre, pour rester derrière elle sans angoisse, libéré de tout danger, exempt de tout sentiment de faiblesse, et triomphant médiatement par ce qu’il a inventé.»

Que faut-il alors faire ?

Selon un philosophe anglais, Karl POPPER : « […] Nous éduquons nos enfants à la violence, Et cette situation ne cesserait d’empirer si nous n’intervenons pas car le changement emprunte toujours la voie la plus facile.» Il faut alors des formations par rapport au bon usage de ces technologies. Ces formations consisteront à expliquer la façon dont les enfants perçoivent les images médiatiques. À cet effet, il faut une législation chargée de règlementer le contenu, tous les travaux de ces médias, car comme le dit POPPER «La civilisation consiste essentiellement à réduire la violence.» Chaque État responsable doit mettre en place des réglementations auxquelles chaque média doit se soumettre en vue d’assurer l’exercice d’une bonne citoyenneté. C’est dans cette mesure que POPPER avance à propos surtout de la télévision qu’« Il ne peut y avoir de démocratie si l’on ne soumet pas la télévision à  un contrôle, ou pour parler plus précisément, la démocratie ne peut subsister durablement tant que le pouvoir de la télévision ne sera pas complètement mis à jour.» Enfin, il faut une volonté commune de la part des parents pour mettre fin à ce phénomène. Cela passe par l’abolition de l’individualisme au sein de notre société et surtout en matière d’Éducation.

Fousseni TOGOLA, (professeur de philosophie, blogueur, écrivain, pair éducateur)

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