L’hommage des scientifiques maliens au chercheur Moussa Sow

L’Institut des sciences humaines a abrité, ce jeudi 24 février 2022, une journée d’hommage à la mémoire du Dr Moussa Sow, décédé le 19 août 2021.

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Six mois après le décès de Moussa Sow, sociologues, chercheurs, autorités politiques et administratives reviennent sur le parcours de ce scientifique qui a marqué des générations de chercheurs en sciences sociales.

Moussa Sow a été un chercheur interdisciplinaire, féru d’histoire, d’anthropologie, de sociologie, de philosophie – et un grand citoyen du Mali, fortement investi dans les luttes sociales et politiques. De 1984 à 2018, il a publié plus de vingt-et-une (21) œuvres scientifiques.

« Accepter d’évoquer la mémoire de Moussa Sow est une tâche douloureuse », regrette Fatoumata Coulibaly, géographe et codirectrice du Laboratoire mixte international Macoter. « Mais ne rien faire, c’est aussi trahir sa mémoire », ajoute-t-elle.

« C’est donc un devoir de moral et intellectuel pour l’ensemble des chercheurs maliens, en particulier ceux des sciences humaines et sociales de célébrer la mémoire du Dr Moussa Sow » poursuit Baba Coulibaly, directeur général de l’Institut des sciences humaines de Bamako (ISH).

Je garde de lui le souvenir d’un intellectuel qui avait une immense culture et une profondeur assez marquée des analyses | Pr Amadou Keita, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique,

« Ce qui caractérise un grand homme, c’est sa capacité à laisser une impression durable aux gens qu’il rencontre. Dr Moussa Sow est incontestablement un de ceux-là » a témoigné Dr Baba Coulibaly.

Dès 1990, Moussa Sow occupa différents postes politiques dans des cabinets ministériels, notamment, Conseiller technique, Chef de Cabinet ou Secrétaire général. Chercheur à l’Institut des Sciences humaines de Bamako depuis 1981, il en devint le directeur en 2016.

Pour professeur Amadou Keita, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la disparition de Moussa Sow est une énorme perte intellectuelle, scientifique et humaine pour la communauté scientifique.

« C’était un citoyen valeureux, un éminent chercheur, un érudit d’une grande humilité qui a servi dignement son pays. Je garde de lui le souvenir d’un intellectuel qui avait une immense culture et une profondeur assez marquée des analyses » se souvient professeur Amadou Keita.

Yacouba SANGARE 

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