Mali : 10 jeunes chercheurs présentent leur thèse en 180 secondes

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10 Jeunes doctorants maliens ont été en compétition le samedi 06 juillet, à l’Institut français de Bamako. Le concours « Ma thèse en 180 secondes – MT180 » est un événement organisé chaque année par le Campus numérique francophone (CNF) de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Il a pour but la présentation des travaux de recherche, à l’oral en 3 minutes (180 secondes), dans un langage accessible au grand public.

Vaincre par son art oratoire et sa posture ; convaincre de la pertinence de son sujet en 3 minutes. Voici l’exercice auquel ont été soumis 10 jeunes maliens dont une seule femme, devant un jury composé de 4 membres présidé par le Pr Famagan-Oulé KONATE, Recteur de l’Université Privée Ahmed Baba. Les objectifs de cette compétition, précise Amadou MAHAMANE, Responsable du Campus numérique francophone de Bamako sont « de mettre en lumière la relève scientifique dans toutes les disciplines ; d’encourager les jeunes chercheurs à vulgariser leurs travaux de recherche ; de les sensibiliser à l’importance du dialogue entre les sciences et la société ; leur offrir un contact direct avec le public et leur permettre de réseauter avec des chercheurs d’autres disciplines et d’autres pays. »

« C’est un exercice extrêmement rigoureux, un exercice de l’intelligence le plus difficile parce qu’il faut arriver à contracter sa thèse de plus de 300 pages en seulement 3 minutes », poursuit Patrick GIRAUDO, Directeur de l’Institut Français du Mali. Cet exercice n’est pas permis à tous ! Pour prendre part à la finale nationale du MT180, les participants doivent être inscrits ou avoir été inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur ou de recherche dans un programme de doctorat recherche, avec la rédaction d’une thèse (Ph. D.) ou avoir obtenu leur doctorat au cours des douze mois précédant la finale nationale. Ils doivent présenter un état d’avancement suffisant du projet de recherche doctoral, à la fin de la deuxième année de thèse.

Cette année, les organisateurs s’attendaient à 16 doctorants. C’est seulement 10 qui ont respecté les critères d’admissibilité. A tour de rôle, les présentateurs ont exposé dans les domaines de l’Agriculture, de l’Environnement, de la Santé et dans d’autres domaines scientifiques. NIMAGA Amara, classé premier de la compétition avec mention assez bien a exposé sur la « Contribution des entreprises du secteur informel au développement des territoires, une approche GRH située dans la territorialité des travailleurs et vendeurs du fer : cas de l’espace DINGE BA du quartier Hippodrome de Bamako. » L’art oratoire du doctorant n’a pas échappé au public. Nimaga Amara a reçu en plus du Prix du jury, le Prix du public.

« L’objectif de mon travail, explique le doctorant NIMAGA Amara, était d’étudier le secteur informel et de rapprocher ce secteur du domaine de la gestion et plus particulièrement de la gestion des ressources humaines. » S’il y a un minimum d’organisation du secteur informel de la part des autorités du district de Bamako, les travailleurs et vendeurs du fer contribueront à la croissance du produit intérieur brut (PIB). Le deuxième de la compétition TRAORE Ibrahim Werner a, lui aussi, exposé sur l’ « Évaluation des impacts de l’Orpaillage sur la qualité écologique des Cours d’Eau dans la région de Sikasso au Sud du Mali ». Au total, trois des meilleurs compétiteurs ont été récompensés.

Mardochée BOLI | JSTM.ORG

NB: Interdiction de reprendre cet article sans l’autorisation écrite de JSTM

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