Mali: Deux décès sur 3 cas de fièvre jaune détectés

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Deux décès ont été enregistrés, suite à la récente découverte de cas de fièvre jaune confirmés au Mali. La fièvre jaune est une maladie virale, c’est-à-dire transmise par un virus. A ce jour, il n’existe aucun traitement spécifique dans la prise en charge de cette pathologie.

Après la récente épidémie de dengue, la fièvre jaune fait, à son tour, 3 cas au Mali. La fièvre jaune tout comme la dengue est une maladie hémorragique virale aiguë, transmise par un moustique infecté des genres Aedes et Haemogogus. « La seule différence entre les deux pathologies se situe au niveau du type de virus transmis », explique à JSTM, le Professeur Ousmane Koïta, Responsable du Laboratoire de Biologie Moléculaire Appliquée.

Le virus de la fièvre jaune encore appelé virus Amaril est un virus de la famille des Flaviviridae et du genre Flavivirus. A en croire Dr Abdoul Karim Sidibé, Sous-directeur de la Direction Générale de la Santé et de l’Hygiène Public (DGS-HP), « Un seul cas confirmé de fièvre jaune est une épidémie ». C’est à ce titre, qu’après la découverte de trois (03) cas confirmés de fièvre jaune, le gouvernement du Mali, conformément au Règlement Sanitaire International a déclaré l’épidémie, le 3 décembre 2019, à l’Organisation mondiale de la Santé.

« Parmi les trois cas, seule la patiente venue de la zone de Kati, précisément de la localité de Nanakénieba n’est pas décédée. Et elle se porte très bien », déclare Dr Abdoul Karim. Les deux premiers cas, venus de Bougouni (Manankoro) à 150 km au sud de Bamako et de Kérégouana en Côte d’Ivoire à la frontière du Mali, ont été retrouvés dans un état comateux et sont décédés avant même leur arrivée à l’hôpital, raconte à JSTM, le Sous-directeur de la DGS-HP.

Pas de nouveau cas pour l’instant

Une équipe d’investigation composée d’entomologistes a été envoyée sur le terrain en vue de capturer les moustiques des zones suspectes. L’objectif est de savoir si ces moustiques hébergent le virus Amaril, responsable de la fièvre jaune. Les analyses sont toujours en cours à l’Institut national de santé publique (INSP).

«Les résultats obtenus vont permettre de savoir, s’il faut vacciner toute la population malienne ou est ce qu’il faut vacciner telle ou telle population », renchérit Dr Abdoul Doumbia.  Toutefois, le gouvernement a déjà entrepris une campagne de vaccination des populations des trois zones de provenance des cas confirmés.

Selon l’OMS et l’UNICEF, la couverture vaccinale globale contre la fièvre jaune au Mali était de 67% en 2018. Il y a 14 ans, la dernière grande flambée de fièvre jaune au Mali a fait 58 malades et le dernier cas confirmé s’est produit en 2015.

Légende photo: Une femme tient dans ses bras un enfant atteint de fièvre jaune (Photo d’illustration)

Crédit photo: REUTERS


Attention: La reprise de cet article, même partielle, sans l’autorisation écrite du JSTM est passible de poursuite judiciaire.


Mardochée BOLI | JSTM.ORG

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