Mali : Modibo Koita, chef des griots du Mali, sera intronisé le 15 septembre prochain

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Le 15 septembre 2016 sera intronisé Modibo Koita, le chef des griots du Mali, agé de 79 ans par ses collègues Sages du district de Bamako en remplacement de Kabiné Sissoko décédé le 15 février dernier. 

Une occasion pour les  griots du District de Bamako et des régions du Mali de sortir  massivement pour répondre à l’invitation du Collège des Sages des Griots du District de Bamako pour la cérémonie d’intronisation du nouveau chef des griots de Bamako et du Mali.

La cérémonie sera déroulée devant les personnalités de marques  en  l’occurrence le Ministre de la Culture,  le Représentant de la Présidence et autres institutions de la République. Au cours de  son intronisation les Sages  vont remettre un chapeau, un foulard, une épingle et un bâton en présence de sa famille.

Le nouveau chef des griots du District de Bamako, aura  désormais la lourde tâche de réunir non seulement tous les griots du Mali, mais aussi tous les Maliens. Il aura également la responsabilité de contribuer à la consolidation de la paix et de l’unité nationale. Le nouveau chef des griots aura la tâche  de donner à ce métier sa lettre de noblesse  qui a pris depuis une certaine période une autre tournure de déséquilibre social. Selon le sociologue Brehima Diarra, le griottisme est conçu comme une riche institution sociale dont la fonction première est de maintenir l’équilibre au sein de la société. Force est de constater, poursuit –t-il, qu’il devient de plus en plus facteur de déséquilibre et même de déperdition. « La nouvelle conception du  phénomène griotique est en total déphasage avec les principes cardinaux de l’humanisme, tels qu’était établi dans notre société. En clair, les rapports matériels constituent, aujourd’hui, l’élément moteur déterminant de l’activité griotique. La conscience de la majeure partie des griots de notre époque, est gouvernée par une cupidité sans commune mesure. Ceux-ci n’hésiteraient même plus à dépouiller un mendiant de la rue de ses sous, si toutes fois l’occasion leur était offerte, ni même se rendre à des funérailles pour quémander de l’argent à la famille endeuillée ». C’est ainsi que notre sociologue propose de valoriser cette fonction qu’est une valeur sociétale à travers les programmes scolaires tout en se  référent aux œuvres de Massan Makan Diabaté, un écrivain. Il propose d’encadrer ces jeunes par leurs ainés à travers des centres universitaires.

Modibo FOFANA, Journaliste scientifique

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