Miss sciences 2021 : la troisième édition lancée pour renforcer dans les années à venir le personnel scientifique au Mali 

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Le ministère malien de l’éducation nationale en partenariat avec l’UNESCO a donné ce jeudi 02 septembre 2021, à Bamako, le top départ de l’organisation de la troisième édition du concours Miss sciences. C’était en présence d’éminentes femmes scientifiques du Mali.

« Le concours Miss sciences m’a donné du courage pour m’intéresser davantage aux matières scientifiques afin de participer au développement de mon pays, le Mali que j’aime bien », a témoigné Ina Yiribéré Coulibaly, élève en 6ème année, ancienne lauréate du concours Miss science.

Si Ina a été motivée pour rejoindre dans l’avenir le personnel scientifique féminin au Mali, l’objectif pour les organisateurs du concours est de combler d’avantage, l’écart entre les hommes et les femmes dans les sciences, la technologie l’ingénierie et les mathématiques. Et aussi, de promouvoir activement l’égalité des genres.

Car au Mali, les séries scientifiques souffrent de manque de filles et de façon générale, de manque d’élèves. Le pays est passé de 51% à 3,5% de lycéens dans les séries scientifiques. Au niveau professionnel, on remarque une disparité homme – femme et on note environ 3300 femmes professeures d’enseignement secondaire contre près de 20 000 hommes.

Il y a donc lieu, selon Oumou Dicko, représentante du chef de bureau de l’UNESCO au Mali, de « favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de femmes et de filles de science afin de relever les grands défis de notre époque. »

Ainsi, « le concours Miss science, organisé avec la participation des vingt (20) académies d’enseignement du Mali a été initié pour susciter la motivation des filles à aller vers les disciplines scientifiques et favoriser leur orientation vers des filières et carrières scientifiques », précise Sylla Fatoumata Cissé, la représentante du ministre de l’Education nationale, par ailleurs présidente du comité scientifique d’organisation du concours.

« Nous espérons par cette démarche, contribuer au renforcement du renouvellement du personnel scientifique de notre pays par des femmes scientifiques bien formées et prêtes à booster la science. Car le Mali dispose, d’énormes potentialités scientifiques qui ont besoin d’être exploitées pour le développement » a affirmé Sylla Fatoumata Cissé.

De la sélection des candidates du concours…

Aux dires du Pr Kadia Maïga Diallo, secrétaire général de la Commission nationale pour l’UNESCO et l’ISESCO – Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture – « la sélection des candidates se fait par les responsables des Académies d’enseignement du Mali, sur la base de la performance scolaire du semestre écoulé. »

« Toutes les vingt académies vont être impliquées pour la sélection des quatre meilleures filles par académie aux différents niveaux du concours. Ces niveaux sont : 3ème, 6ème, 8ème et 10ème année. Pour la 10ème et 8ème année, l’élève doit avoir une moyenne annuelle et une moyenne dans les différentes matières du concours, supérieure ou égale à 14/20 » a précisé Pr Diallo.

Pour les 6ème et 3ème années, les moyennes doivent être supérieures ou égales à 7/20.

….A l’organisation du concours

Après la présélection, le concours se fera d’abord au niveau des académies et les meilleures filles de chaque niveau se rendront à Bamako pour le concours national. A cet effet, indique Pr Diallo, « les disciplines dans lesquelles vont composer les lauréates sont mathématiques, biologie, physique et chimie pour la 10ème et 8ème année. Ensuite mathématiques, sciences d’observation et sciences physiques pour la 6ème année et enfin la 3ème année va concourir en géométrie et numération. »

A la fin de la compétition, des prix spéciaux seront décernés et des récompenses attribuées lors d’une cérémonie qui se déroulera à Bamako.

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Mardochée BOLI | JSTM.ORG

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