Office du Niger: produire plus avec les innovations techniques et technologiques

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Au fil des années, l’Office du Niger n’a cessé de s’adapter aux innovations techniques et technologiques. C’est du moins, ce qu’a expliqué l’ingénieur agroéconomiste, Bamoye Keita, directeur de l’Appui au Monde Rural à l’Office du Niger. C’était à la faveur du Salon des Sciences et des Technologies de Bamako (SASCITECH).

Variétés à haut rendement, techniques améliorées de production et de fertilisation, équipements agricoles adaptés, équipements hydro-agricoles performants, développement d’un système d’information global. Depuis 1947, où il a été mis en service, l’Office du Niger n’a cessé d’innover. A en croire son directeur de l’appui au monde rural, deux projets «ARPON» et «RETAIL» ont été le point de départ de ces innovations techniques et technologiques. Le Projet d’Amélioration de la riziculture paysanne à l’Office du Niger (Arpon) avait pour cible les paysans riziculteurs de l’Office du Niger. Son objectif était d’améliorer les conditions de vie des paysans en leur donnant un libre accès aux moyens de production. Le projet qui a été appliqué dans les années 90, a permis de développer l’organisation des forgerons de la zone de Niono pour produire les machines agricoles.

Bamoye Keita, lors de Sascitech

Dans leur livre, « l’office du Niger, grenier à riz du Mali: Succès économiques, transitions culturelles et politiques de développement», Pierre Bonneval, Marcel Kiper et Jean-Philippe Tonneau comparent les deux projets. «Pour ces deux projets, disent-ils, la riziculture était l’objectif principal, mais le degré d’intensification visé était différent: Arpon voulait «améliorer» la riziculture, Retail souhaitait l’ «intensifier».

Innovations majeures

Dans sa présentation, Bamoye Keita a montré quelques innovations majeures à l’Office du Niger notamment les ouvrages de régulation du réseau d’irrigation et les nouvelles de variétés de culture. Pour le système d’irrigation, plusieurs mesures ont été prises pour son innovation: remplacement des vannes plates, TOR,… qui fournissaient des débits indépendants de la demande en eau; Introduction des modules à masque et des vannes automatiques qui fournissent des débits en fonction de la demande en eau; économies d’eau substantielles ayant permis d’augmenter les superficies aménagées.

En ce qui concerne, les variétés de culture, Keita a mis l’accent sur l’introduction de Kogoni 91-1. Une variété de riz plus connue des consommateurs sous l’appellation «Gambiaka». Avec un rendement potentiel de 5 tonnes à l’hectare et un cycle semis-maturité de 160 jours, le Kogoni 91-1 a pour écosystème de production les bas-fonds irrigués. Autres caractéristiques de cette variété est sa  sensibilité à la photopériode, à la verse, à la pyriculariose, à l’échaudage des feuilles. Elle est aussi très sensible à la bactériose et a une bonne réaction aux engrais.

@mamadou_togola

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