Paludisme au Mali : la stratégie CPS pour lutter contre la maladie

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Au Mali, le paludisme demeure un problème majeur de santé publique. Le plus grand nombre de cas est enregistré en général de juillet à novembre d’où la mise à l’échelle des mesures comme la Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS).

Après une nette augmentation du paludisme dans le pays, plusieurs mesures ont été entreprises par le ministère de la santé pour lutter contre la maladie. Ces nouvelles mesures sont entres autres la confirmation systématique de tout cas suspect de paludisme et un traitement précoce et approprié de cas confirmés. Il existe également le traitement préventif intermittent (TPI) chez la femme enceinte, la pulvérisation intra domiciliaire (PID) et la Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 59 mois.  Cette nouvelle stratégie de lutte contre le paludisme a été recommandée  par l’OMS en mars 2012 pour les pays du sahel. Elle consiste à donner une combinaison de SP+AQ à dose thérapeutique aux enfants de 3 à 59 mois pour une prévention pendant la période de haute transmission du paludisme.  Chaque année une revue annuelle est organisée sur le paludisme pour faire le point sur la situation au Mali. Selon l’annuaire statistique du Système Local d’information (SLIS), en 2016 les formations sanitaires ont enregistrés un total de 2 313 175 cas de paludisme (32% des motifs de consultation), dont 2 165 982 cas simples et 654 193 et 654 193 cas graves avec 1344 décès soit un taux de létalité de 0, 58% dans le territoire malien.

C’est quoi la stratégie CPS ?

La CPS est la chimio-prévention du paludisme saisonnier selon la nouvelle nomenclature établie par l’organisation mondiale  de la santé en 2011 pour le traitement préventif intermittent chez l’enfant (TPIe). Elle a un impact négligeable sur la transmission du paludisme. Il s’agit davantage d’une stratégie de contrôle du paludisme (réduction de l’incidence de la maladie pour la tranche d’âge concernée par la CPS : (3 à 59 mois) et non pas d’une stratégie d’élimination.

Selon Médecin Sans Frontières (MSF), le projet CPS s’est réalisé dans tout le district sanitaire de Koutiala soit 42 aires de santé ou encore 266 villages en 2012.

Depuis l’adoption de la stratégie CPS en 2012, plusieurs districts ont piloté les phases. D’abord Koutiala, comme premier district pilote. Ensuite, en 2013 cinq districts à savoir Koutiala, Banamba, Bankass, Diré et San. En 2014, 21 districts sanitaires et 48 districts en 2015. Mais c’est en 2O16, 2017 et 2018 que tout le pays a bénéficié de cette couverture soit 65 districts sanitaires.

Hadjiratou Maïga

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