Poux au Mali: Voici trois bactéries pathogènes qu’ils peuvent transmettre

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Un pool de chercheurs du Centre International d’excellence en recherche (ICER Mali) ont mené une étude sur les «Poux au Mali: fréquence de portage, génotypage, taux d’infection et prise en charge». Les résultats parus dans «Médecine et Santé Tropicales, 2015, Volume 22, Numéro 2» révèlent que les poux constituent un véritable problème de santé publique dans notre pays.

Les poux qui parasitent l’homme appartiennent à deux familles: la famille des Pediculidae  comprenant le pou de tête et le pou de corps et la famille des Phthiridae, qui comporte une seule espèce: le pou pubien. Selon l’étude, trois bactéries pathogènes sont transmises par les poux de corps: l’agent du typhus épidémique (Rickettsia prowazekii), l’agent de la fièvre récurrente (Borrelia recurrentis) et l’agent responsable de la fièvre des tranchées, de bactériémies chroniques, de l’angiomatose bacillaire, d’endocardites et de lymphadénopathie (Bartonella quintana).

L’étude s’est déroulée, dans trois localités du Mali. A savoir Diankabou (région de Mopti), à Donéguébougou et à  Zorocoro (cercle de Kati). Les techniques de biologie moléculaire (PCR en temps réel, PCR standard et génotypage) ont été utilisées pour l’analyse des échantillons de poux.  Au total, sur 133 sujets, 110 étaient infestés par des poux. Soit un taux de portage global de poux de 83 %. Dans certaines zones notamment à Donéguébougou, ce taux de prévalence atteint 91 %.

Classification de poux
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Pour les sujets infestés, majoritairement  des cultivateurs et des éleveurs, les chercheurs leur ont fourni deux doses d’ivermectine (Mectizan) orale espacées de sept jours d’intervalles. Cet antiparasitaire a été administré à la dose de 150-200 mg/kg en prise unique. Les sujets parasités ont été invités à prendre une deuxième dose afin de prévenir une éventuelle réinfestation liée aux œufs pondus après la première prise de médicament.

Selon l’équipe de chercheurs dont les professeurs Sangare A.K, Doumbo S.N, ou encore Dabo Abdoulaye, actuel directeur du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRS), la fréquence des sujets infestés par les poux est élevée au Mali. «Elle est encore susceptible d’augmenter du fait de la multiplication des crises sociales et de l’accroissement de la population exposée à la pauvreté qu’elles entraînent», ainsi ils concluent leur étude.

Mamadou TOGOLA

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