Qui est Adama Samassékou, le Malien qui préside la première Conférence mondiale des Humanités?

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Ancien Président du Conseil International pour la Philosophie et les Sciences  Humaines (CIPSH), ancien ministre de l’Education du Mali, ancien Président de l’Académie africaine des Langues et Président du réseau MAAYA, S.E. Adama Samassékou, est incontestablement l’un des pionniers des Sciences Humaines en Afrique.

«Se battre pour une cause juste est déjà une victoire», dit-on. Des victoires Adama Samassékou en a remporté, au nom de son pays le Mali et au nom de toute l’Afrique. Son combat pour la protection des langues africaines a bâti sa renommée internationale et lui vaut, sans doute, sa nomination comme président de la première Conférence mondiale des Humanités à Liège en Belgique.

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Du 6 au 12 août  2017, près de mille experts, venus du monde entier, sont réunis pour «réfléchir  et  engager des  discussions afin d’établir  un nouvel  agenda pour  les  humanités au XXIème siècle». Inspirée de l’Acte constitutif de l’UNESCO et de la constitution du CIPSH, la Conférence mondiale des Humanités recommande, dans son document final, «l’appui à la diversité des langues dans les publications académiques, avec tout particulièrement l’utilisation des langues  indigènes».

Chef du département de linguistique de l’Institut des sciences Humaines du Mali, puis directeur de la Bibliothèque nationale du Mali et conseiller du ministre de la Culture, Adama Samassékou atteint le point d’orgue de son ascension dans l’administration publique malienne en occupant, pendant sept ans, le fauteuil du ministre de l’Education nationale. A 71 ans, la conférence de Liège est une nouvelle victoire dans le long combat du jeune Adama Samassékou. Après des études primaires et secondaires, Adama étudie la philologie et la linguistique à l’Université d’Etat Lomonossov de Moscou. Il poursuit ses études à la Sorbonne à Paris où il obtient un DEA en linguistique africaine et un DESS en sciences des organisations de Paris-9 (Dauphine).

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Teint véritablement noir, le docteur des Langues ne peut passer inaperçu, la faute à son physique imposant. S’il peut lui arriver d’envier la taille des cheveux de l’écrivain Wole Soyinka. Adama Samassékou  n’a, cependant, rien à envier à la blancheur des cheveux de son aîné. Son africanité, l’homme ne le vit pas seulement dans la langue et dans la couleur de sa peau. Son style vestimentaire assorti de ses chapeaux de style Yorouba en dit long sur sa vision de l’humanité. «Il est important dans le monde d’aujourd’hui, explique-t-il à Liège, que la perspective humaine soit essentiellement la priorité des « agir » au quotidien». Il faut ce qu’il nomme  ‘’humanitude’’, c’est-à-dire l’élan naturel vers l’autre.

@mamadou_togola

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