Rage au Mali: les chiens, principaux vecteurs de la maladie

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Causée par un virus qui s’attaque au système nerveux des mammifères, la rage est une maladie contagieuse et mortelle. Au Mali, il y a peu d’information sur la rage. Dans une récente étude, des chercheurs maliens ont enquêté sur l’évolution de la maladie et les problèmes liés à sa surveillance dans notre pays.

La rage est une zoonose majeure virale qui se transmet à l’homme par la morsure d’un animal malade par léchage ou par griffure. Elle est le plus souvent causée par un chien. La rage humaine est une maladie rare à l’origine d’un tableau aspécifique d’encéphalite ou de  syndromes paralytiques aigus. Quand les symptômes s’installent, rapporte le quotidien national L’Essor, la rage est fatale aussi bien chez les animaux que chez l’homme. Aujourd’hui, le moyen de prévention reste la vaccination.

Dans leur étude intitulée «Aspects épidémiologiques de la rage humaine au Mali et animal en milieu urbain à Bamako», l’équipe de chercheurs maliens a enquêté sur la fréquence de la rage humaine et animale, et la nature des animaux mordeurs à Bamako de janvier 2000 à décembre 2003 (4 ans). Les chercheurs ont fait une analyse des registres et dossiers relatifs à la rage, à la division de prévention et de lutte contre la maladie, au laboratoire central vétérinaire (LCV) et à la clinique du Lazaret impliquée dans la prise en charge des cas de rage humaine.

Sur  un total de 5 870 cas recensés de morsure d’hommes par des animaux, 10 cas de rage humaine déclarée ont été notifiés. Le chien a été incriminé dans 6 cas. Dans les autres cas, l’animal mordeur n’a pu être identifié. «Les chiens jouent le rôle principal dans la transmission de la rage au Mali», soulignent les chercheurs.

Au Mali, on constate globalement la diminution des cas humains de rage. Cependant, s’inquiètent les chercheurs la disparité entre les régions dans le nombre d’échantillons testés révèle un faible niveau de surveillance clinique et de laboratoire, probablement un faible niveau de sous-déclaration. Néanmoins, une étude rétrospective sur la «Surveillance-riposte à la rage au Mali au cours des 18 dernières années et exigences pour l’avenir» conclut que la rage est «endémiquement stable» au Mali.

Pour éradiquer la rage au Mali, les chercheurs ont fait des suggestions : le Mali doit développer une stratégie nationale contre la rage pour inclure une meilleure communication entre les secteurs de la santé publique et de la santé animale. Aussi, le renforcement des capacités de surveillance en laboratoire, la vaccination de masse des chiens et l’application du mode de prévention Prophylaxie Post- Exposition (PPE).


Attention: La reprise de cet article, même partielle, sans l’autorisation écrite du JSTM est passible de poursuite judiciaire.


Mariama Diallo|JSTM.ORG

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