Riziculture: Cinq méthodes efficaces de lutte contre les ennemis du riz

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Cette année, le Mali, deuxième producteur africain de riz, projette une production record de 3 millions de tonnes. Mais la présence des déprédateurs inquiète. Surtout que l’année dernière, au lieu des 6 tonnes à l’hectare prévues, les agriculteurs de la zone OPIB n’ont récolté que 3,5 tonnes. Face à la menace, il est important de maitriser les méthodes de lutte contre les ennemis de la culture de riz.

Les pratiques culturales

Il s’agit des pratiques culturales qui empêchent la multiplication des insectes nuisibles et en même temps favorables au riz. Les plus importantes pratiques culturales sont de: détruire les souches de riz et les résidus de récolte (lieu où les larves et/ou nymphes peuvent survivre); respecter et synchroniser le calendrier cultural, afin d’éviter la prolifération des insectes; apporter  judicieusement de l’engrais azoté et faire une bonne gestion de l’eau; utiliser des semences saines ou traitées; détruire les foyers d’infections primaires ou les plantes hôtes.

Le contrôle biologique

Il s’agit de limiter la densité des déprédateurs par l’action des ennemis naturels comme les prédateurs, parasites ou pathogènes. En clair, il s’agit de se servir d’autres insectes (ennemis naturels) pour combattre les insectes du riz. Comme méthodes biologiques nous avons: la conservation des ennemis naturels; augmenter de façon artificielle la quantité d’ennemis naturels dans le milieu par l’emploi prometteur des attractifs sexuels très spécifiques; contribuer à la destruction des ravageurs par piégeage ou en combinaison avec un insecticide; encourager les paysans à conserver autour du champ le Paspalum scrobiculatum qui est un gîte préféré des parasites; désherber et entasser autours des tiges de riz les résidus d’herbe, cela conduit à l’augmentation des populations d’araignées

Le contrôle génétique

Le contrôle génétique consiste à utiliser des variétés tolérantes. Il a un coût élevé pour les paysans mais il reste peu contraignant pour l’environnement. Il existe deux types de résistance génétique: la résistance verticale spécifique contre un ou des insectes spécifiques; la résistance horizontale utilisée contre la plupart des insectes.

Le contrôle chimique

La lutte chimique consiste à utiliser des insecticides ou des pesticides. Il existe deux catégories d’insecticides: les insecticides de contact (immédiatement absorbés par les insectes), elles sont  pulvérisées sur les plantes. Les insecticides systémiques entre dans le corps de l’insecte par le biais de sa nourriture. Elles sont appliquées sous forme de granulés sur le sol et absorbées par les plantes.

 La lutte intégrée

La lutte intégrée consiste à raisonner et combiner judicieusement les différentes techniques de lutte. Elle consiste à maintenir les insectes nuisibles à un niveau suffisamment bas sans perturber la stabilité de l’écosystème et en assurant l’efficacité économique de la culture de riz.

Jstm.org

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