Schistosomiase: Cette maladie négligée dont souffrent près de 90% des personnes dans l’Office du Niger

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Le taux de prévalence de la maladie varie de 40% dans les villages de savane à 80 – 90%  dans l’Office du Niger et Bandiagara

Au Mali, la schistosomiase est principalement associée à la mise en valeur des ressources en eau autour de la construction de barrages. Plus connue sous le nom de bilharziose, la schistosomiase, selon une étude menée par des chercheurs maliens est un «problème de santé publique négligé». Car, soulignent-ils, un examen de la relation entre l’infection et la morbidité clinique révèle que les décès dus à la schistosomiase peuvent atteindre 200 000 par an, en Afrique subsaharienne. Alors que les efforts pour éradiquer la maladie faiblissent.

L’étude, menée par les Professeurs Abdoulaye Dabo et Boubacar Bary, Bourema Kouriba, Oumar Sankaré et Ogobara Doumbo, a été publiée sous le titre orignal «Factors  associated with coverage of praziquantel for schistosomiasis control in the community-direct intervention (CDI) approach in Mali (West Africa)». Elle vise à décrire les facteurs impliqués dans le succès ou l’échec de l’approche d’intervention dirigée par la communauté (CDI). Cela à travers des programmes de contrôle pour l’atteinte d’une couverture élevée et cohérente à des coûts abordables et durables dans les zones d’endémie.

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L’étude a été menée dans dix villages, dans le district sanitaire de Diéma, dans la région de Kayes. Elle a porté sur: la collecte de données, le traitement de la population admissible, l’évaluation de la couverture du traitement, la performance des distributeurs communautaires de médicaments et l’implication et la perception des populations. Sur un total de 8 022 personnes éligibles, le taux de couverture moyen était de 76,7%.

Il a été déterminé que le traitement par le praziquantel était associé à cinq facteurs: appartenance à la minorité ethnique peule ou maure versus Bambara / Soninké; utilisation du mode de distribution central par rapport au mode de distribution maison par maison; la population par rapport au nombre de distributeurs; le manque de supervision et l’appartenance au groupe d’âge de 15 ans ou plus.

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En conclusion, les chercheurs soulignent que la réussite de l’approche CDI (community-direct intervention), dans le traitement de la schistosomiase se repose  principalement sur la mobilisation de la communauté afin d’obtenir un nombre élevé de distributeurs dévoués au processus.

 @mamadou_togola

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