Vaccination anti Covid-19: « Il n’y a pas de médicament sans risque », dixit Pr Seydou Doumbia

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Au CHU de Point G, le président du Comité scientifique Covid-19, le Professeur Seydou Doumbia, est l’une des premières personnalités à avoir reçu, le mercredi 31 mars, la première dose de vaccin anti-Covid-19. Un événement qui a marqué le début de la campagne nationale de vaccination.

La première phase de vaccination concerne d’abord Bamako, épicentre de la pandémie au Mali. « Deux stratégies de vaccination ont été développées pour cette phase », a indiqué Dr Ibrahim Diarra, directeur du centre national des Vaccins, au cours d’une conférence de presse qui a précédé le lancement de la campagne. Pour la stratégie fixe, des équipes sont postées dans les centres de santé où la population se rendra pour recevoir leur dose. Quant à la stratégie avancée, elle porte sur le déplacement des équipes pour vacciner dans les structures privées de santé à Bamako.

« La vaccination, c’est deux passages espacés d’un mois », a expliqué Dr Diarra. Selon lui, pour passer au reste du pays, il faut tirer les enseignements nécessaires par rapport à l’étape de Bamako. Au Mali, la campagne de vaccination a débuté conformément au Plan de vaccination qui a déterminé trois cibles prioritaires, à savoir le personnel de santé, les personnes âgées de plus de 65 ans et les personnes vivant avec des maladies chroniques.

La campagne de vaccination débute à un moment où le nombre de nouveaux cas positifs est en augmentation dans le pays. Une situation qui s’explique, selon le Professeur Seydou Doumbia, par l’échec des mesures de port obligatoire de masques ou de distanciation sociale préconisées par le Comité scientifique aux autorités sanitaires. Aux dires du Pr Doumbia, le vaccin est la seule alternative efficace, à ce jour, contre la propagation du virus de Covid-19. « Il n’y a pas de médicament sans risque », a indiqué le chercheur pour contrer la polémique sur les effets secondaires du vaccin.

La crainte Astra Zeneca

Le vendredi 5 Mars 2021, le président malien a réceptionné 396 000 doses de vaccin. Le premier lot d’une commande de 8 millions de doses de vaccin Astra Zeneca acquis grâce à l’initiative Covax soutenue par l’OMS et des partenaires notamment l’Alliance mondiale pour les vaccins (GAVI) et l’UNICEF. Problème ? Plusieurs pays européens ont suspendu leur campagne de vaccination menée avec le même type de vaccin qu’au Mali. 

Selon le professeur Doumbia, le principe de précaution a commandé l’observation d’un temps de patience. Ensuite, le Comité scientifique anti-Covid-19 a estimé que « la non vaccination aura des effets plus graves que la vaccination ». « Le Mali n’évolue pas seul », a affirmé le directeur du Centre national des Vaccins. Le même type de vaccin, explique-t-il, est utilisé au Nigéria, au Ghana, en Côte d’Ivoire ou au Togo.

Mamadou TOGOLA | JSTM.ORG

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